Sa Majesté El Moro

Après t'être longuement accroché à la main de Fan, ta douce, à son regard, et à celui de Ti Zef au dernier moment, tu nous as laissés poursuivre notre route printanière sans toi. Un printemps exceptionnel, il faut le dire, plein soleil: tu n'as pas raté ta sortie !

​

Tu as bien mérité tes initiales, S.M. comme Sa Majesté. Si ce n'est que ton trône est celui de l'humour et de l'intelligence, ton sceptre, celui de la générosité et de l'érudition, ta couronne, celle de ta bonté, de ton ouverture à tous ceux, comme nous autres, qui ne sommes pas d'ici, contrairement à toi, à tous ceux qui croisaient ton chemin et avaient besoin de chaleur humaine.

​

Tu aimais écrire avec un talent rare pour le rire. Tu as été à l'origine de Charny Hebdo avec quelques complices. Tu aimais te mettre à l'ouvrage de ton écriture ciselée, après avoir fouillé ta belle documentation historique. Tu n'as pas eu le temps d'écrire ton dernier article sur un tableau de Botticelli caché derrière un mur de toiles d'araignées, dans le château de Madame de ... Pas le temps d'aller chercher un stylo de peur d'interrompre ton récit porté par un souffle ténu.

​

Voilà des mois que "Je veux du soleil".... Et il arrive quand tu t'en vas.

Mel Usine