Je veux du soleil : non au consentement à l’absurde
La pratique des exigences absurdes et des « fausses informations » (fake news) se
répand jusque dans nos campagnes minuscules. Il est vrai que les exemples viennent d’en
haut : Donald Trump, Elon Musk, jusqu’à notre petit Président, pour ne citer que ces trois là.
Ainsi, notre Maire prétend-elle organiser des « conseils de village » tout en imposant
aux participants de déposer à l’avance, par écrit, les questions auxquelles elle
répondra... ou pas. Un conseil de village est à l’opposé de cette mascarade : ce sont
les habitants du village qui débattent entre eux, librement, de leurs problèmes, de
leurs idées, de leurs solutions et font remonter à la mairie les questions qui relèvent
de ses compétences. Là nous sommes convoqués par l’édile municipale, qui sait tout,
à entendre de sa bouche les réponses à nos questions, nous qui sommes stupides et
ignares, sans pouvoir débattre ni entre nous, ni avec les édiles.
Le plus étonnant est que des citoyens éclairés, de gauche, tenants proclamés de la démocratie,
acceptent de jouer ce jeu absurde, de se plier à ces injonctions antidémocratiques, et de rédiger
leurs questions à l’avance. Notre capacité à obéir aux exigences les plus contraires à nos
convictions me sidèrent, me peinent et me fascinent.
Oyé braves gens, soyez bonbons, soyez moutons, soyez mignons
Moi, je veux du soleil, cheveux au vent, avec les amies et amis résistants, « Indignez-vous »
écrivait Stéphane Hessel à 93 ans, oui indignons-nous de toutes les exigences, les plus menues
soient elles, qui font de nous des moutons, mignons, bonbons.
Mel Usine